Près de la moitié des japonaises ont un « crush » sur un idol ou un personnage d’anime, et la grande majorité veulent être parfaitement apprêtées quand elles vont les voir !
C’est quoi un « oshi » ?
Comme toutes les langues, le japonais est en constante évolution, et un mot qui a pris un nouveau sens ces dernières années est le mot « oshi ». À l’origine, la forme nominale du verbe « osu », ou en Français « soutenir », a été adoptée dans la culture des fans pour désigner une célébrité ou une personnalité publique pour lequel on ressent une dévotion singulièrement très forte, comme un chanteur, un doubleur (« seiyu ») ou un personnage d’anime.
Un phénomène très populaire
Développer ce genre de béguin pour une personne que vous n’avez jamais rencontrée, ou un personnage qui n’est pas réel, peut sembler être le penchant exclusif des otaku masculins, mais les femmes avec un « oshi » ne manquent pas non plus. Pour évaluer leur nombre, l’entreprise japonaise d’études de marché Cross Marketing a interrogé 500 femmes âgées de 20 à 49 ans et a découvert que près de la moitié, 46,6 %, avaient un oshi !
Avoir un oshi consiste en partie à participer à des « oshikatsu », ou «activités oshi», comme aller à des concerts, des meet-and-greet et d’autres événements de fans. Interrogées sur leurs préparatifs pour les événements oshikatsu, 81,8%, des femmes avec un oshi, déclarent qu’elles font un effort tout particulier pour être à leur top le jour J.
Avant d’aller à un événement oshikatsu, je :
- Utilise des produits de soin de la peau : 79,5 %
- Suis un régime : 65,8 %
- M’assure que mes cheveux sont bien coiffés : 59 %
- M’assure que mes ongles sont bien faits : 43,6 %
- M’assure que mes jambes soient belles (avec des massages spéciaux ou en portant des chaussettes de compression) : 27,4 %
- Autre : 5,1 %
Bien sûr, avec la pandémie toujours en cours, le nombre d’événements d’oshikatsu est en baisse et ceux qui se produisent sont beaucoup plus petits. Les personnes interrogées espèrent cependant que les choses reviennent bientôt à la normale. Sur les 500 femmes interrogées, lorsqu’on leur a demandé, en général, ce qu’elles veulent faire une fois la pandémie terminée, 16,8% ont déclaré qu’elles étaient impatientes de pouvoir revoir leur oshi lors d’un oshikatsu, ce qui est plus que le nombre de femmes qui ont déclarées qu’elles avaient hâte de visiter leur ville natale et de voir leurs parents (15,2 %) ! Étant donné que ces chiffres concernent l’ensemble des personnes interrogées, et pas seulement les femmes qui ont un oshi, l’attrait d’un oshi semble être particulièrement fort pour ceux qui en ont trouvé un. Et vous, avez-vous un oshi ?
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